
Même si le pari de mobiliser la profession en moins de trente jours était audacieux, les kinésithérapeutes ont répondu présents bien que la période soit plus propice aux projets de vacances qu’aux mouvements sociaux. Ce jeudi 5 juillet nous n’étions pas moins de 2000 kinésithérapeutes venus manifester notre colère sous les fenêtres du ministère de la Santé. Si l’on prend en compte les différents mouvements spontanés organisés un peu partout en France, la participation s’élève à environ 3500 kinésithérapeutes.
Après un lancement erratique annoncé par un seul syndicat, Alizé a oeuvré de toutes ses forces par le biais d’intenses négociations pour le succès de cette journée. Ainsi, l’ensemble des structures représentant la kinésithérapie ont porté un socle de revendications élargies au-delà du seul Chirogate.
Ces revendications sont nombreuses tant la kinésithérapie a été le parent pauvre de la politique de Santé de ces dix dernières années.
Hasard du calendrier, la ministre n’était pas disponible pour recevoir les présidents des syndicats organisateurs. C’est donc son directeur de cabinet adjoint accompagné des représentants de la DGOS et de la DSS qui ont reçu la délégation.
L’échange qui s’est prolongé pendant une heure et demie n’a donné lieu à aucune prise de position ferme de la part des représentants du gouvernement concernant les demandes de la profession. Si la perspective d’ouvrir, ou de poursuivre des discussions sur les différents sujets abordés a été évoquée, aucun calendrier n’a été proposé pour apporter des solutions concrètes à ces problématiques.
Il semblerait par contre que le gouvernement ait entendu le mécontentement de la profession concernant l’arrêté relatif à la formation en chiropraxie, le texte devrait être revu en concertation avec la profession.
La profession ne peut se satisfaire de l’absence de réponse à toutes les autres demandes qui sont légitimes : dérégulation de notre système de santé, reconnaissance du grade Master, création d’une filière universitaire en rééducation, accès direct, revalorisation significative, congé maternité égalitaire, campagnes abusives d’indus, attractivité de l’exercice salarié.
Les kinésithérapeutes qui, au quotidien, ne ménagent pas leurs efforts pour délivrer des soins efficients à leurs patients ne méritent pas le mépris du gouvernement.
Nous travaillons de concert avec les autres organisations pour annoncer aussi rapidement la suite à donner à notre mobilisation.
Merci à tous les kinésithérapeutes, qui directement ou indirectement ont contribué à cette belle mobilisation.
L’équipe d’Alizé